5 Faits au Sujet des Mayas

5 faits au sujet des Mayas
Les Mayas n’ont jamais disparu
La civilisation maya a connu son apogée aux VIIIème et IXème siècles. Des Cités-États dirigeaient leurs voisins plus faibles et le commerce était conséquent, tandis que l’art, l’architecture et l’astronomie connaissaient des avancées considérables.
Mais dès le Xème siècle des centres religieux importants comme Tikal ou Palenque étaient en voie avancée d’abandon.
Personne ne sait exactement ce qu’il s’est passé : une guerre particulièrement violente, un virus, un changement climatique entraînant la sécheresse des sols ? Mais ce qu’il faut savoir, c’est que les Mayas en tant que peuple n’ont jamais disparus.
Leurs descendants font encore partie des ethnies de la péninsule du Yucatán. Quant à savoir pourquoi les cités furent abandonnées… La question reste ouverte.
Les Mayas pratiquaient la chirurgie esthétique
… Ou du moins une forme archaïque de modification corporelle. Il était très commun dans les familles nobles de presser des planches sur le front des enfants pour l’aplatir.
On s’appliquait aussi à les faire loucher de façon permanente en leur mettant un objet devant les yeux dès les premiers jours afin qu’ils le fixent du regard. Une autre pratique courante consistait à se limer les dents pour les rendre plus tranchantes.
La boisson des dieux
Le bálché était l’une des boissons les plus populaires chez les Mayas : du miel fermenté et de l’écorce d’un arbre qui a donné son nom au mélange ainsi obtenu. C’était une boisson particulièrement intoxicante, et les Mayas la buvaient au cours de leurs rituels religieux, croyant obtenir par son absorption des pouvoirs magiques donnés par les dieux.
Les Espagnols interdirent le bálché afin de mieux convertir les Mayas, mais ces derniers réussirent à obtenir le droit d’en produire à nouveau, en soutenant que c’était un remède important et que beaucoup souffraient physiquement de ne plus pouvoir en consommer.
Le bálché se prépare encore de nos jours, mais hors de tout contexte religieux. C’est juste une boisson particulièrement forte !
La Bible Maya
Deux facteurs expliquent le peu de connaissance dont nous disposons sur la religion des Mayas : la volonté de ceux-ci de garder leurs cultes secrets, et la conversion forcée au catholicisme. Les conquérants espagnols voyaient d’un très mauvais œil les religions naturelles des peuples d’Amérique.
Parmi de nombreux exemples qui continuent à faire enrager les historiens, on peut citer l’autodafé du 12 juillet 1562 dans la cité de Mani, au cours duquel 27 parchemins religieux furent brûlés en compagnie de 5000 idoles et autres objets sacrés (à défaut de s’y intéresser, les Conquistadors ont noté la chose dans leurs archives…).
Un document a cependant survécu, et pas le moindre : le Popol Vuh, qui narre la création de l’humanité et le combat de deux héros jumeaux contre les dieux des Enfers.
C’est un prêtre espagnol, Francisco Ximénez, qui l’a traduit de la langue maya. L’original a disparu mais sa traduction est encore aujourd’hui un document de première importance pour mieux comprendre les Mayas.
L’invention du zéro
Bien avant que les Européens, les Indiens ou les Arabes ne s’y intéressent, les Mayas avaient déjà développé la notion mathématique du zéro et s’en servaient dans leurs très complexes calendriers.
Dans son livre L’art de l’infini, le mathématicien américain Robert Kaplan a écrit, non sans un certain hunour, qu’il s’agissait là de « l’exemple le plus frappant de l’idée de zéro émergeant comme qui dirait du néant ».