Celestun
Celestun
On continue notre exploration des villages de pêcheurs du Mexique, en nous intéressant aujourd’hui à Celestun, dans le Yucatán, à quelques kilomètres de la frontière avec le Campeche. Ce petit village de 6000 âmes vit essentiellement de la mer, qui lui fournit des poissons ainsi que du sel, produit sur place bien avant l’arrivée des Espagnols. Mais le tourisme est l’autre activité majeure de Celestun.
En effet, les plages longues de plusieurs kilomètres autour desquelles le village s’est construit attirent de plus en plus les visiteurs, qui apprécient leur aspect sauvage, tout juste modéré par la présence d’un phare datant du 19ème siècle et d’un second plus récent.
Ici, c’est clair, vous n’assisterez pas à des concours de bikini
ou à des matchs de volley de plage ! Mais il suffit de marcher quelques centaines de mètres le long de la côté et on peut facilement se croire seuls au monde, loin du bruit et de l’agitation des grandes villes.
Pour en profiter dès votre réveil si vous restez plusieurs jours, allez à l’hôtel San Julio, situé en face de la mer, et allez manger au Los Pampanos, un charmant petit restaurant dans lequel on mange avec les pieds dans le sable ! Inutile de préciser que le poisson y est toujours frais, pêché le jour même ou la veille par les habitants du village…
Pendant la saison froide les flamants rouges migrent dans cet immense parc naturel.
Celestun est l’un des rares lieux du Mexique
que je vous conseille de visiter en priorité pendant l’hiver. D’une part, ce dernier est rarement très rude, mais ce n’est pas la raison principale. L’endroit est un avant-poste humain à l’entrée d’une réserve de biosphère connue sous le nom de Parque Natural del Flamenco Mexicano. Les flamants rouges migrent dans cet immense parc naturel de près de 600 kilomètres carrés pendant la saison froide, et c’est donc le meilleur moment pour les observer.
L’éco-système bien particulier de la réserve
où l’eau salée de la mer se mêle à l’eau douce de l’estuaire, leur convient parfaitement. Mais par ailleurs, plus de 200 espèces d’oiseaux passent par Celestun à divers moments de l’année. Dans le village, vous n’aurez aucune difficulté à trouver un guide qui vous fera visiter ce petit coin de paradis pour un prix assez modique.
Quand je m’y suis rendu avec un groupe de quatre autres personnes, nous avons payé 1200 pesos pour une heure de balade en bateau. Ce n’est vraiment pas onéreux.
Attention, il ne faut pas s’approcher trop près des oiseaux ou ils prendront peur. Dans ce lieu, les hommes ne sont que des invités de passage et il faut le laisser vierge de toute trace d’une présence humaine.
En cherchant un peu il est très facile de trouver des cénotes dans lesquels se baigner. Ce ne sont pas les plus impressionnants du Mexique, loin s’en faut, mais ils sont quand même très sympathiques.
En tant que siège du municipio homonyme
Celestun est aussi un lieu à la vie culturelle plus riche qu’il n’y paraît, et on peut régulièrement assister à des concerts ou à des spectacles de danse sur la place principale.
Outre l’hiver, l’autre très bonne période à laquelle s’y rendre est la Semaine Sainte, au cours de laquelle les célébrations religieuses sont légion, toujours dans l’esprit du syncrétisme catholique/maya qui fait le charme de la religion au Mexique.
On peut notamment assister à une procession autour du saint patron de la ville, dont on transporte la statue jusqu’à la mer entouré de bougies.