Izamal
Izamal
On continue notre exploration des Pueblos Mágicos, avec cette semaine Izamal dans le Yucatán. Surnommé la Ciudad Amarilla (la cité jaune) en raison de la couleur ocre caractéristique de ses maisons, ce petit village colonial d’environ 15 000 âmes est du fait de son histoire une très belle illustration du métissage culturel du Mexique.
Remontant au moins au 7ème siècle
la cité maya d’Itzamatul (« la rosée qui descend du ciel) fait partie de celles qui n’étaient pas abandonnées à l’époque de la conquête des Espagnols. Par conséquent, une ville moderne s’est peu à peu construite par dessus l’architecture traditionnelle, souvent en utilisant les pierres des anciens bâtiments pour construire les nouveaux, et encore aujourd’hui l’ensemble est remarquable de par son aspect contrasté.
Quelques kilomètres suffisent pour passer du monastère San Antonio de Padua à une pyramide dédiée au dieu Kinch Kak Mo, du haut de laquelle vous pourrez voir l’ensemble du village et la nature environnante. Si les habitants parlent espagnol, la majorité de la population est encore de souche maya et ne le parle pas l’Espagnol à la maison.
Itzamatul “la rosée qui descend du ciel” en langue Maya
Lors de ma dernière visite sur place, j’ai dormi à l’Hacienda Hotel Santo Domingo
Ce lieu charmant dispose de chambres très spacieuses, qui conviendront aux voyageurs en solo comme aux familles ou aux couples. De façon générale, Izamal est une ville très calme, mais la tranquillité de cet endroit vaut de l’or ! Il dispose d’une piscine et de hamacs sur lesquels observer le temps qui passe. Un vrai petit coin de paradis.
Pour peu, on pourrait s’en contenter pour le gîte et le couvert : les repas sont excellents, cuisinés avec des aliments frais livrés chaque jour par des producteurs de la région. Cependant, il existe de nombreux restaurants à Izamal, alors pourquoi ne pas tenter de varier un peu ? Je vous conseille de tenter le Kinich El Sabor et le Muul, qui proposent des plats typiques du Yucatán pour des prix plus qu’acceptables (rarement plus de 120 pesos / 6 euros par plat), et si vous ressentez soudain une énorme envie de pizza, vous pouvez toujours vous rendre au Dados Pizza.
Comme expliqué plus haut
la culture des Mayas et celle des Espagnols catholiques forment à Izamal un tout divers et très coloré, qui est magnifiquement résumé par le monastère évoqué plus haut : au 16ème siècle Izamal était un centre culturel majeur du Mexique naissant, où les religieux venus d’Europe apprenaient la culture et la langue maya tandis que les mayas apprenaient l’évangile et l’espagnol.
La ville fut pendant longtemps le siège des évêques du Yucatán, et encore aujourd’hui de nombreuses personnes s’y rendent en pèlerinage, notamment pour rendre hommage à la statue de la Vierge – sainte patronne de la ville – du sculpteur Juan de Aguirre. On dit qu’elle serait à l’origine de nombreux miracles.
L’artisanat local repose en grande partie sur la culture du sisal
On extrait de cette plante une fibre extrêmement résistante qui sert à la fabrication de nombreux objets. Je peux attester que les tapis que vous achèterez à Izamal dureront toute une vie, et je ne doute pas un instant de la qualité des hamacs ! On trouve également sur place des robes traditionnelles du Yucatán appelées huipiles, ainsi que des bijoux.
Pour résumer, Izamal peut à la fois être une escale sur le chemin de Merida ou de Valladolid, ou constituer une attraction en soi. Cet endroit n’a en tout cas pas volé son appellation de village magique, et vous y découvrirez une culture métissée et fascinante !