Merida Mexique, la ville blanche

Merida Mexique, la ville blanche
Départ en bus pour Merida Mexique, la ville blanche à deux heures et demi de route de Valladolid. Je vais dans cette ville pour assister à la suite des festivités de la fête des morts. La aussi, il s’agit d’une ville coloniale. C’est la plus ancienne de la péninsule du Yucatan. La aussi, il s’agit d’une ville coloniale. C’est la plus ancienne de la péninsule du Yucatan.
La ville à été fondée en 1542 par Francisco de Montejo, « el Mozo », et elle est construite à l’emplacement de l’antique cité maya T’ho, ce qui signifie « ville des cinq collines ». Suite à l’arrivée des Espagnols, les cinq pyramides de l’antique cité furent détruites et leurs ruines utilisées pour la construction de la cathédrale de Mérida et d’autres bâtiments important en pierre calcaire blanche.
J’arrive en fin d’après-midi et découvre la ville en soirée.
Je me balade sur « Paseo Montejo », une des artères principales de la ville et vois le monument national. Je continue la balade jusqu’en centre ville qui est un musée à ciel ouvert, une simple balade ravit les sens. Beaucoup d’impressionnantes demeures de riches propriétaires de l’époque d’or du commerce de sisal ont été conservées et entretenues.
Je me promène sur la place principale, « el Zocalo »
Nuit et jour la place est toujours animée. Autour de celle-ci pas de visites sont possibles. Le Palais du gouverneur où de grandes fresques murales racontent le passé de la ville. Le musée d’art contemporain qui est située juste à côté de la Cathédrale de San Ildefonso. « La casa Monterjo », une ancienne maison coloniale où la décoration à été conservé en l’état. On y retrouve des objets et meuble de l’époque de conquistador. Une partie de la maison héberge également des exposition temporaires. Toutes des visites que je recommande.
La ville de Mérida organise tous les soirs des activités parmi lesquelles on retrouve le jeux de balle Maya, des concerts, des bals. Au même titre que la plupart des musées ces activités sont gratuites.
Le site internet est très à jour et on peut également télécharger une application pour se tenir au courant des événements à venir.
A poils ou à plumes ?
Le lendemain direction le musée régional d’anthropologie au « Palacio Canton ». La collection n’est pas immense mais elle est plutôt intéressante. Le coût d’entrée est de 52 pesos mexicains.
Le musée a une collection de masques principalement et de quelques costumes mayas de différents états du Mexique. Ils sont la représentation de dieux, d’âmes et d’animaux. Ces objets rituels étaient utilisées lors de festivités religieuses et des cérémonies pour marquer le passage d’un cycle de vie à un autre.
On voyage à travers le temps et l’espace. Les masquent vont jusqu’à la période contemporaine.
C’est les plus anciens mes préférés, ceux fait de bois et de plumes. Ils ont quelque chose de plus primaire, de plus animal. J’y vois la créativité et la aussi patience de l’artisan qui les à fabriqué avec des outils rudimentaires. Je me ballade et lève les yeux. Au fond de la première salle une citation est affichée au mur :
« Certains masques nous ressemblent et nous font voir nos visages cachés. Il semblerait qu’avec cela l’âme humaine est confrontée. » La citation est signée Ruth D. Lechuga.
El recorrido
J’apprends que le 2 novembre une visite guidée du cimetière général est organisé, « el recorrido ». Un peu par hasard, un peu par curiosité, je prends un bus et vais voir ce que cette visite particulière peut bien m’apprendre.
Pendant la journée les familles viennent apporter des fleurs sur les tombes des défunts. Je discute avec les gens que je croise certains font « la chasse » aux tombes les plus anciennes du cimetière qui a ouvert ses portes en 1820. Les gens se rendent dans les cimetières aussi bien fleurir les tombes de leurs proches que celles des musiciens, hommes politiques qui ont fait l’histoire de la région.
La visite guidée commence et on commence la déambulation à travers les mausolées et les tombes. Le guide raconte l’histoire, toutes sortes d’histoires. Celle de la ville, des artistes et des sculptures qui peuplent le cimetière.
Voilà la statue de l’ange à l’aile coupé. La tombe de « la repentida » sculpture immense en marbre blanc, d’une grande beauté, imposante et bien caché devant un mausolée on ne peut plus ordinaire. Une femme pleure son mari au dessus de son lit. Les détails des plis de sa robe et des draps sont saisissants.
Il y a des histoires de personnes aussi. L’équipage d’un bateau, naufragé en 1915 qui n’aura jamais posé le pied sur cette terre. Je me dis que j’ai bien de la chance d’avoir fait tranquillement voyage dans mon avion sans avoir à affronter vents et tempêtes.
Il raconte aussi l’histoire de l’immigration Chinoise. Ils étaient esclaves et avaient moins de droits que les autochtones et plus de temps de travail à l’époque coloniale.
Felipe est-tu là ?
Il y a la tombe de Felipe Carrillo Puerto, le gouverneur du Yucatan. Homme politique, journaliste et révolutionnaire. Il a été gouverneur en 1923. Mandat de brève durée. Il a été au pouvoir pour 22 mois seulement. Le guide dit qu’il a complètement révolutionné le pays.
Il prononce son premier discours en tant que gouverneur fraîchement élus en langue Maya.
En si peu de temps, il fait ouvrir 417 écoles publiques gratuites pour favoriser l’instruction, accorde le droit de vote aux femmes et restitue le droit de propriété aux paysans. Il milite pour les droit des autochtones, fait voter des lois de protection sociale. Il investit dans les infrastructures telles que des routes pour favoriser l’accès aux sites archéologiques.
Bref, la révolution la vraie. Du coup, sa tête est mise à prix. Il sera fusillé avec treize de ses compagnons devant un des murs du cimetière.
La Pelegrina
En face de la tombe de Filipe Carrillo Puerto il y a la tombe d’Alma Reed. Il s’agit d’une journaliste américaine à qui on prête une histoire d’amour avec le leader mexicain. Elle prends la défense d’un mineur mexicain accusé de à tort de meurtre en Californie, terre où elle est originaire. Correspondante pour le New York Times, elle accompagne une expédition d’archéologues américains pour le recensement et la préservation de sites Mayas laissés à l’abandon la première fois où elle pose le pied au Mexique. C’est comme ça qu’ils se sont rencontrés. C’est une histoire très populaire au Mexique. La « Peregrina », une chanson du répertoire «la trova yucateca » immortalise leur histoire d’amour. Pour l’histoire leur tombes sont face à face pour qu’ils puissent se retrouver dans l’au-delà à défaut de s’être retrouvés dans la vie. Il a été fusillé lorsqu’elle en voyage aux États-Unis.
Tortue, crocodile et dinosaures
Petit tour au musée « Mundo Maya », dans le nord de la ville. C’est un grand musée au design très moderne pour parler de la culture Maya d’aujourd’hui, d’hier et celle ancestrale. Le musée propose une approche assez synthétique et interactive de la culture Maya ce qui peut être une première immersion avant d’aborder les sites archéologiques. Il y a beaucoup de films et d’écrans tactiles. Pour les plus curieux ou le plus passionnés de la culture Maya, en revanche En revanche pour les explications vaut mieux maîtriser l’espagnol ou l’anglais. Pour ce musée là il vous faudra débourser 150 pesos.
L’histoire de la péninsule vous est conté depuis le début, la dérive des continents, etc … On remonte dans le temps jusqu’au dinosaures. On reprends tout depuis le début. La météorite qui s’est écrasée sur la terre et qui a causé la disparition des dinosaures c’est ici. Le cratère se trouve au nord de la péninsule du Yucatan, à moitié sur terre, à moitié sous l’eau dans le golfe du Mexique. La bonne nouvelle c’est que c’est grâce à ça qu’il y a des Cénotes dans la région. L’impact à fait céder le sol le plus fragile d’où ces piscines naturelles présentes ici. Tampis pour les dinosaures !
J’ai appris aussi la légende de création de la terre qui d’après les Mayas qui à émerge sur le dos d’une tortue et d’un crocodile.
A la sortie de la ville …. Excursion à Progreso !
Je décide de me rendre à la plage. La plus proche de Mérida, c’est celle de Progreso.
Pour s’y rendre il faut compter une trentaine de minutes et 40 pesos pour l’aller/retour. Il faut savoir que c’est une escale très touristique. A noter que c’est un lieu d’escale pour les bateaux de type croisière. Ces jours là il y a plus d’animations qui sont organisées et plus de monde aussi.
Si vous cherchez un endroit tranquille où vous avez envie de vous sentir comme Robinson Crusoé, seul sur votre plage déserte et bien vous n’êtes pas au bon endroit !
Si vous y allez pour la journée je conseille de vous arrêter manger au restaurant El Adio. Il donne sur la plage et propose des prix abordables.
Un jour à Dzibilichaltun
Aujourd’hui je vais visiter le site archéologique de Dzibilchaltun, juste en dehors de la ville de Mérida. Il y a des ruines Maya, un musée et un Cénote. Le site est accessible depuis la gare centrale en « collectivos » ces petites camionnettes blanches où l’on s’entasse comme des sardines (le trajet coûte 7 pesos) pour arriver dans la ville de Chablekal. Il faut compter une petite heure pour s’y rendre.
Puis une fois à Chablekal, il faut prendre une moto taxi pour arriver jusqu’au site archéologique. Le moto taxi étant garés de l’autre côté de la rue où s’arrête le bus, c’est vraiment simple. Il faut compter environ 10 pesos par personne pour ce trajet là. C’est la solution la moins coûteuse.
Vous pouvez aussi prendre un taxi qui vous déposera directement au site archéologique sur place pour environ 150/200 pesos la course aller. Il faudra rappeler le chauffeur pour qu’il vienne vous chercher ou lui demander de patienter sur le site. Je conseille de visiter le site tôt le matin pour profiter tranquillement du Cénote. A noter aussi que le lundi le musée est fermée. Un droit d’accès de 139 pesos est demandé pour l’ensemble du site. Comme sur beaucoup de sites archéologiques ne vous devrez payer le montant en passant à deux caisses séparées l’une régionale, l’autre nationale.
Le site est d’une taille raisonnable, non il fait pas mal au pieds celui là ! Les ruines sont assez condensées. Le seul bémol pour ma part est que j’y suis allée un lundi. Les lundis le musée est fermée comment la plupart des musées au Mexique.
Le Cénote est vraiment agréable à nager. L’eau y est limpide et cristalline. Il y a un côté peu profond environ la moitié du Cénote. Je conseille d’arriver le matin pour profiter en toute tranquillité. La aussi vous retrouvez les petits poissons qui mangent les peaux mortes des pieds. Attention pédicure gratuite !
Voilà, j’espère que cela vous aura donner envie de visiter Merida !
La ville est vraiment immense et regorge d’activités culturelles. C’est également un excellent point de départ pour d’autres excursions ou visites en dehors de la ville.
Je vous conseille d’y passer au moins une semaine voir une dizaine de jours si possible.
En vous souhaitant de belles visites et d’agréables découvertes !
Hasta luego !