Le Site de Uxmal
Le Site de Uxmal
Si les foules ne vous plaisent pas trop, le site d’Uxmal vous sera plus agréable que Chichen Itza. Il est moins grand, moins touristique et situé plus loin de Cancún. Mais il n’est pas dénué d’intérêt pour autant ! Avant d’être abandonnée au 10ème siècle, c’était une ville d’environ 25 000 habitants. L’absence de cénote, contrairement à Chichen Itza, a peut-être joué dans la suprématie de cette dernière à partir de cette époque. Mais Uxmal reste un joyau de l’architecture maya « pure », sans les apporte toltèques qu’on trouve ailleurs. Les bâtiments ont des murs nus surmontés de facades taillées à la gloire du dieu de la pluie, Chaac.
Quatre structures en particulier font la renommée du lieu.
Tout d’abord la pyramide dédiée au « Magicien » (ou au Sorcier, selon les traductions), dont les murs sont elliptiques et non anguleux. Elle est le produit de quatre phases de construction successives incorporant à chaque la précédente, mais seule l’entrée du quatrième temple est encore visible. Elle fait plus de 30 mètres de haut et c’est une des plus hautes constructions mayas. Ce n’est pas facile de monter jusqu’en haut !
Pas très loin on trouve le « Couvent ».
Ainsi nommé par les Espagnols parce que ses façades treillées évoquaient pour eux l’architecture des couvents où l’on cachait les femmes du monde extérieur. C’était peut-être une école ou une académie militaire. Ensuite il y a le Palais du Gouverneur, qui était sans doute le centre administratif de la ville. Il fait 90 mètres de long et sa façade est couverte de motifs géométriques et de représentations du dieu Chaac.
Elle fait plus de 30 mètres de haut et c’est une des plus hautes constructions mayas.
Enfin, il y a ce bâtiment bizarre
La Pigeonnière, que l’on remarque aux nombreuses sculptures qui le surmontent. Les Mayas utilisaient la technique de la terre brûlée en agriculture. Les spécialistes pensent que ces sculptures servaient à indiquer la direction du vent en fonction des bruits qu’il faisait en les traversant, afin de savoir comment les flammes progresseraient.
Uxmal était le centre d’un système de routes en calcaire, les « sacbes », qui reliait diverses villes.
Les restes de l’une d’entre elles sont encore visibles sur le chemin de Kabah, un site plus petit à une vingtaine de kilomètres. Dans l’idéal, on peut visiter les deux villes le même jour. La sacbe qui mène à Kabah traverse la jungle se termine au pied d’une arche monumentale. De nos jours il est difficile d’imaginer comment ces routes ont pu être construites à la main dans des environnements si changeants et peu pratiques. Kabah n’est pas totalement restaurée, mais on peut déjà y visiter le Palais des Masques, construit en l’honneur de Chaac, et admirer d’autres bâtiments en cours d’excavation.
Dans la même région se trouve aussi la ville d’Izamal, connue pour sa pyramide incomplète.
En 1533 l’évèque Landa en a fait enlever le haut pour construire un couvent. Le lieu est aujourd’hui un centre de pèlerinage dédié à la Vierge Marie, et aussi la plus grande cour d’Amérique Latine. Les Espagnols ont essayé de détruire ou de christianiser toutes les traces de l’héritage maya dans la ville, mais ils ont oublié un petit temple qui n’est malheureusement pas ouvert au public.
Je vous ai présenté mes sites préférés dans le coin, mais il y en a beaucoup d’autres à explorer ! La région de Mérida regorge de vestiges mayas, et une vie ne suffirait pas à en découvrir tous les secrets.