Xcalak
Xcalak
Aujourd’hui, direction la Costa Maya et le village de Xcalak. Située au sud de l’État de Quintana Roo, cette côte de la mer des Caraïbes est beaucoup moins connue que la Riviera Maya du nord et la ville de Cancún. Depuis plusieurs années l’administration et les autorités touristiques de l’État tentent de la faire mieux connaître afin de rééquilibrer la balance.
La Costa Maya avait autrefois une économie florissante
basée sur le travail de la pierre et du bois ainsi que la fève de cacao et même la crème glacée, dont Xcalak était le plus gros fournisseur de la région du fait de son usine. Mais en 1955 l’ouragan Janet a ravagé le village et la majeure partie de la Costa Maya, un désastre dont elle ne s’est pas encore totalement remise. Beaucoup d’habitants moururent, et nombreux parmi les survivants furent ceux qui décidèrent de migrer à l’intérieur des terres dans la crainte d’un nouvel ouragan.
Ceux qui restèrent revinrent à la pêche
qui reste aujourd’hui la principale activité du village. En 2007 puis en 2012, les ouragans Dean et Ernesto ont à leur tour fait des dégâts, mais de moindre importance. Et puis, les habitants sont préparés ! Petit à petit le tourisme se développe dans la région, et XCalak est sa figure de proue.
Mais d’où vient ce village ?
Si vous vous intéressez au Mexique, vous êtes familier de ce X majuscule qui signale une origine pré-hispanique (et se prononce « sh »). Le village moderne, « Shcalak » donc, tire son nom d’une ancienne cité maya, dont les ruines se trouvent à quelques kilomètres. Elles ne sont pas très intéressantes, soit dit en passant.
Ne vous rendez pas sur place uniquement pour elles ou vous risquez d’être déçu ! En 1900 l’armée mexicaine mit en place son premier chantier naval dans cette zone, ce qui attira une assez large population de travailleurs, et ce jusqu’à l’ouragan de 1955.
Ce petit village de pêcheurs compte moins de 400 habitants
La majeure partie sont les descendants des Mayas
mais de plus en plus d’occidentaux (des américains notamment) achètent du terrain sur place, séduits par le calme et la beauté de la Costa Maya. Car le relatif isolement de la zone par rapport à la partie nord du Quintana Roo est aussi ce qui fait tout son charme, et personne n’a l’intention de transformer Xcalak en nouveau Cancún !
Que peut-on faire sur place ?
Ici, tout tourne autour de l’eau. En matière de plongée sous-marine, je crois que je ne connais pas d’endroit plus privilégié que Xcalak. Le récif corallien méso-américain est au large du village, et étant donné sa fréquentation relativement faible, vous avez de fortes chances de l’avoir pour vous tout seul !
Les pêcheurs locaux vous y amèneront en bateau contre quelques pesos ou dollars, mais pour plus de sécurité je vous conseille de réserver une sortie avec le XTC Dive Center, dont les bureaux sont dans le village même.
Si vous n’aimez pas la plongée
vous pouvez aussi explorer la mangrove environnante en kayak. Il est très facile d’en louer un. Vous pourrez y observer des hérons, des aigrettes, des iguanes et même des alligators. Prévoyez cependant du répulsif anti-moustique : comme dans toute mangrove, ils sont omniprésents et vous pourriez rentrer de votre excursion avec suffisamment de piqûres pour toute une vie !
Afin de soutenir l’économie locale
je ne peux que vous conseiller d’aller manger au Costa de Cocos. Ce petit restaurant est le meilleur du village, et sert le poisson frais que les habitants vont pêcher chaque jour.
Je n’ai pas testé tous les hôtels, mais signalons que le Casa Paraiso, en plus d’être situé en face de la plage, a des ventilateurs au plafond dans chaque chambre. Quelque soit la période de l’année, mais particulièrement en été, c’est un plus non-négligeable !